Bonjour,
j'ai été enseignante de Lettres Classiques pendant 19 ans. Suite à un burn out et en raison d'un perfectionnisme doublé d'un manque de confiance en mes choix, mais aussi, il est vrai, après quelques mauvaises rencontres professionnelles et une mise à mal de mes valeurs (réduction des heures en latin/grec, plus de moyens fléchés, aucune inspection en latin depuis le début de ma carrière, aucune prise en compte de mon investissement dans ce domaine et même dénigrement, font que j'ai le sentiment d'être dans une discipline en voie d'extinction), je ne veux plus enseigner.
Je ne l'aurais jamais cru car je travaillais vraiment beaucoup (trop).
En CLM (Congé Longue Maladie) pour la 2e année, j'ai d'abord entamé une formation préparant au Capes interne de documentation car je suis bénévole en médiathèque depuis mon arrêt. Mais quand j'ai réalisé l'empilement des missions et le niveau nécessaire en info-com, je me suis dit que j'allais inévitablement m'exposer à une nouvelle surcharge cognitive. Or , je ne me vois ni comme "Madame référent Culture" ni comme "Madame web 2.0".
Je ne l'aurais jamais cru mais c'est la "conceptualisation" (le fait de créer mes outils de travail et d'en changer sans arrêt, pour m'adapter aux nouvelles instructions) dont je ne veux plus.
- or, c'est ce que beaucoup trouvent passionnant.
C'est aussi le fait de me sentir bien seule à me tracasser la tête (pas de chance, peu de travail en équipe là où se trouvait mon poste - ah oui, il a été supprimé pendant que j'étais en maladie), avec de moins en moins de collègues convaincus de l'intérêt des Langues et Civilisations de l'Antiquité ; et surtout très regardants sur l'enveloppe d'heures (pour des groupes, pour des dédoublements, pour des heures sup...alors le latin...)
Bref, je rends les armes. Sans doute n'étais-je pas si douée que cela pour promouvoir les LCA ?
Sûrement. L'heure n'est plus à la remise en question. Je constate simplement que je m'en suis rendue très malade. J'aurais pu y laisser ma peau.
L'herbe n'est assurément pas plus verte ailleurs, mais que fait-on quand on a juste pour compétences de bien s'exprimer, d'être organisée, rigoureuse, d'aimer le contact, d'avoir le souci du service avec les usagers et du travail en équipe ?
Secrétaire. C'est ce qui me semble évident. Qu'en pensez-vous ?
Quels avantages et quels inconvénients voyez-vous à passer le concours externe de SA/SAENES ?
Avez-vous un témoignage à m'apporter ?
Valérie.
j'ai été enseignante de Lettres Classiques pendant 19 ans. Suite à un burn out et en raison d'un perfectionnisme doublé d'un manque de confiance en mes choix, mais aussi, il est vrai, après quelques mauvaises rencontres professionnelles et une mise à mal de mes valeurs (réduction des heures en latin/grec, plus de moyens fléchés, aucune inspection en latin depuis le début de ma carrière, aucune prise en compte de mon investissement dans ce domaine et même dénigrement, font que j'ai le sentiment d'être dans une discipline en voie d'extinction), je ne veux plus enseigner.
Je ne l'aurais jamais cru car je travaillais vraiment beaucoup (trop).
En CLM (Congé Longue Maladie) pour la 2e année, j'ai d'abord entamé une formation préparant au Capes interne de documentation car je suis bénévole en médiathèque depuis mon arrêt. Mais quand j'ai réalisé l'empilement des missions et le niveau nécessaire en info-com, je me suis dit que j'allais inévitablement m'exposer à une nouvelle surcharge cognitive. Or , je ne me vois ni comme "Madame référent Culture" ni comme "Madame web 2.0".
Je ne l'aurais jamais cru mais c'est la "conceptualisation" (le fait de créer mes outils de travail et d'en changer sans arrêt, pour m'adapter aux nouvelles instructions) dont je ne veux plus.
- or, c'est ce que beaucoup trouvent passionnant.
C'est aussi le fait de me sentir bien seule à me tracasser la tête (pas de chance, peu de travail en équipe là où se trouvait mon poste - ah oui, il a été supprimé pendant que j'étais en maladie), avec de moins en moins de collègues convaincus de l'intérêt des Langues et Civilisations de l'Antiquité ; et surtout très regardants sur l'enveloppe d'heures (pour des groupes, pour des dédoublements, pour des heures sup...alors le latin...)
Bref, je rends les armes. Sans doute n'étais-je pas si douée que cela pour promouvoir les LCA ?
Sûrement. L'heure n'est plus à la remise en question. Je constate simplement que je m'en suis rendue très malade. J'aurais pu y laisser ma peau.
L'herbe n'est assurément pas plus verte ailleurs, mais que fait-on quand on a juste pour compétences de bien s'exprimer, d'être organisée, rigoureuse, d'aimer le contact, d'avoir le souci du service avec les usagers et du travail en équipe ?
Secrétaire. C'est ce qui me semble évident. Qu'en pensez-vous ?
Quels avantages et quels inconvénients voyez-vous à passer le concours externe de SA/SAENES ?
Avez-vous un témoignage à m'apporter ?
Valérie.