Bonjour à tous & à toutes,
Je m'appelle Juliette, j'ai 26 ans, et cela fait tout juste 3 ans que j'enseigne.
Ce métier d'enseignante je l'ai voulu, je l'ai choisi, et j'ai tout mis en oeuvre pour y arriver.
Après un parcours "lisse" je suis arrivée sur les bancs de l'école à 23 ans tout juste...
Ayant obtenu un poste de bridage remplaçante, j'ai pu tourner sur de nombreuses écoles, passer du remplacement court au remplacement long,
voir à peu près tous les niveaux... ce que je peux dire c'est que j'aime enseigner, transmettre, le coeur même du métier. Mais je déteste tout le reste : un public d'enfants qui n'a bien souvent pas le B-A BA en matière d'éducation, les parents qui se contrefichent pas mal de ce que leur enfant peut apprendre en classe, les heures passées à préparer pour un résultat et une reconnaissance quasi inexistants, la vie de famille qui en prend en coup parce qu'il y a toujours cette contrainte de "préparation", "correction", sans parler de tous les soucis auxquels les élèves sont confrontés alors que ce sont des problèmes d'adultes et qui rejaillissent sur la classe... et c'est sans compter sur les absurdités de fonctionnement de notre hiérarchie, le non respect de la légalité en matière de bulletins de salaire... ça + ça + ça... une somme de petites choses qui finissent par peser sur le moral. Pourtant, je ne suis ni fainéante, ni du genre "revendicatrice" passant son temps à plaindre sa condition de professeure des écoles... Mais force est de reconnaître que j'évolue dans un système absurde, devant un public qui est le reflet de tous les maux de la société actuelle, et qui plus est, avec des contenus et des méthodes souvent absurdes.
Aujourd'hui, je suis jeune, diplômée d'un bac+5 (donc à priori pas trop bête), j'ai une vie de famille stable, et pourtant je suis malheureuse d'avoir choisi un métier qui est en train de me détruire intérieurement; parfois je remercie le ciel (façon de parler ^^) d'avoir 1h de route le soir pour pouvoir pleurer tranquillement avant de rentrer chez moi. Et pourtant il faut y retourner tous les jours, recommencer à faire la police 80% du temps, transmettre des savoirs "en force", préparer inlassablement au détriment de la vie autour ("vraie vie"). Finalement, je me rends compte que j'ai un super top giga cool diplôme en poche (Master 1 MEEF) qui ne me sert strictement à rien dans le cas ou je voudrais faire autre chose.
Alors, j'espère trouver auprès de vous des idées raisonnables de reconversion, et pourquoi pas partager un petit peu de mes galères avec d'autres, afin de me sentir moins seule :-) Et un jour, peut-être que je sauterai le pas et que je changerai de métier.
Je m'appelle Juliette, j'ai 26 ans, et cela fait tout juste 3 ans que j'enseigne.
Ce métier d'enseignante je l'ai voulu, je l'ai choisi, et j'ai tout mis en oeuvre pour y arriver.
Après un parcours "lisse" je suis arrivée sur les bancs de l'école à 23 ans tout juste...
Ayant obtenu un poste de bridage remplaçante, j'ai pu tourner sur de nombreuses écoles, passer du remplacement court au remplacement long,
voir à peu près tous les niveaux... ce que je peux dire c'est que j'aime enseigner, transmettre, le coeur même du métier. Mais je déteste tout le reste : un public d'enfants qui n'a bien souvent pas le B-A BA en matière d'éducation, les parents qui se contrefichent pas mal de ce que leur enfant peut apprendre en classe, les heures passées à préparer pour un résultat et une reconnaissance quasi inexistants, la vie de famille qui en prend en coup parce qu'il y a toujours cette contrainte de "préparation", "correction", sans parler de tous les soucis auxquels les élèves sont confrontés alors que ce sont des problèmes d'adultes et qui rejaillissent sur la classe... et c'est sans compter sur les absurdités de fonctionnement de notre hiérarchie, le non respect de la légalité en matière de bulletins de salaire... ça + ça + ça... une somme de petites choses qui finissent par peser sur le moral. Pourtant, je ne suis ni fainéante, ni du genre "revendicatrice" passant son temps à plaindre sa condition de professeure des écoles... Mais force est de reconnaître que j'évolue dans un système absurde, devant un public qui est le reflet de tous les maux de la société actuelle, et qui plus est, avec des contenus et des méthodes souvent absurdes.
Aujourd'hui, je suis jeune, diplômée d'un bac+5 (donc à priori pas trop bête), j'ai une vie de famille stable, et pourtant je suis malheureuse d'avoir choisi un métier qui est en train de me détruire intérieurement; parfois je remercie le ciel (façon de parler ^^) d'avoir 1h de route le soir pour pouvoir pleurer tranquillement avant de rentrer chez moi. Et pourtant il faut y retourner tous les jours, recommencer à faire la police 80% du temps, transmettre des savoirs "en force", préparer inlassablement au détriment de la vie autour ("vraie vie"). Finalement, je me rends compte que j'ai un super top giga cool diplôme en poche (Master 1 MEEF) qui ne me sert strictement à rien dans le cas ou je voudrais faire autre chose.
Alors, j'espère trouver auprès de vous des idées raisonnables de reconversion, et pourquoi pas partager un petit peu de mes galères avec d'autres, afin de me sentir moins seule :-) Et un jour, peut-être que je sauterai le pas et que je changerai de métier.