Présentation

Bonjour à tous ! 

Après des années d'attente, à m'ennuyer sur les bancs de la fac, et des mois de travail acharné, j'ai enfin obtenu le concours qui rendait possible l'accès au métier que j'ai toujours rêvé d'exercer. 

Le désenchantement a été très rude. 

Je suis aujourd'hui professeur des écoles stagiaire dans une école maternelle, et, depuis que j'ai pris la classe, je suis dans une grande souffrance que je n'arrive pas à résorber. Pas que cela se passe mal avec ma classe, au contraire ! Je sens que je la gère bien, que je suis une bonne enseignante, ma tutrice et mes collègues me le confirment... Au départ, je justifiais donc mon anxiété par la prise en main d'une classe pour la première fois toute seule, à la construction de ma posture d'enseignante, un manque de confiance, etc. Mais, malgré le sentiment de réussite et en dépit de tous les exercices pour l'atténuer, mon anxiété ne passe pas, au contraire. J'en viens à faire des crises d'angoisse, des insomnies, des crises de larmes incontrôlables, à ne pas parvenir à penser à autre chose que l'école (et au mal-être qu'elle me crée). Rentrer dans ma salle de classe me crée une énorme boule au ventre, j'ai le trac et je tremble au moment de préparer mes ateliers. Sans être capable d'en expliquer la raison, puisque rationnellement et objectivement tout va bien. Le sentiment d'être totalement livrée à moi même, toutes les responsabilités et déroulement de la journée reposant sur mes épaules, ainsi que l'absence de coupure école/maison y sont, je pense, pour beaucoup. Je suis actuellement en arrêt pour quelques jours et j'ai déjà l'impression de revivre, de respirer. Mes médecins me conseillent d'éventuellement remettre en question ce choix de carrière. Difficile à accepter après tant d'années et d'énergie consacrée à l'obtention de ce métier. 
Voilà, je me suis inscrite ici, pour pouvoir extérioriser mais aussi en espérant pouvoir trouver une solution à ma détresse.

Merci pour votre lecture, et bonne journée à vous. 

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Bonjour Bleu.e.n,

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Bienvenue Bleu

Merci Justine 

Un métier ne doit pas devenir une souffrance, voilà pourquoi j'ai quitté l'enseignement. Il faudrait prendre le temps pendant ton arrêt de t'interroger sur les origines de ton mal être et de voir si tu peux le dépasser et continuer puisque ça se passe bien avec ta classe; ça peut très bien disparaître avec le temps ou l'expérience. Ou c'est irréversible et il vaut mieux changer de voie.

Bonjour Bleu.e.n,

Tu n'es pas seule à faire ce constat. J'étais moi aussi PES en maternelle l'an dernier et j'ai ressenti ce même malaise au début de l'année. Même si les parents et les enfants se sont révélés être des amours, je ressentais toujours un certain mal être à la fin de l'année. Peut-être as-tu à coeur de trop bien faire et je me rends compte que dans ce métier ça peut réellement nous "bouffer". L'année de T1 (que je fais actuellement) est rude également, au mal-être s'ajoutent le rythme des remplacements, le manque de reconnaissance, les remarques désobligeantes de certains parents, ... Je suis désolée de te dépeindre ce tableau noir, peut être sera-t'il très différent pour toi (je l'espère). Bref je pense que tu ne devrais pas laisser ton travail devenir une source de souffrance au quotidien si cette situation continue. Après avoir bien réfléchi, je pense pour ma part que ce choix de métier n'était pas le bon pour moi, et cela m'est également très dur à accepter vu le nombre d'années d'études que j'y ai passé et vu que j'ai toujours voulu être enseignante. 

Je cherche donc actuellement des pistes de reconversion professionnelle. 

Je suis navrée de ne pas t'apporter de réponses à tes questions (je les cherche aussi) mais j'ai pensé que parfois cela pouvait réconforter de voir que d'autres personnes vivent également cette situation et peuvent te comprendre. 

Je te souhaite une bonne soirée