je passe par cette page de présentation car je ne trouve plus mes identifiants et je voulais saluer la créatrice de ce forum.
Il m'a fallu beaucoup de temps pour définitivement jeter l'éponge, je me suis battue becs et ongles pour continuer à dispenser un enseignement que je jugeais dignes des enfants qu'on me confiait, au détriment parfois des miens et de ma santé.
On nous payait mal et j'ai continué, on nous privait de conditions matériels suffisantes, j'ai pallié les manques.
Puis on s'est attaqué à moi, une cde trop zélée à mis en doute ma santé mentale, sans doute fallait-il être fou pour continuer à se battre pour des valeurs déjà obsolètes? J'ai encore tenté le coup, j'ai demandé une mutation. Et là on s'en est pris à mes aptitudes professionnelles. Après 20 ans de carrière sans soucis, une chefaillonne m'a fait suer, et m'a envoyé un IPR également hyper zélé; verdict: vous êtes nulle madame. Bon dis en d'autres termes certes.
En fait j'essayais de rendre accessibles mes cours aux élèves qu'on me confiait et de leur proposer une vraie marge de progression; à l'écrit surtout, plutôt que de leur donner des fiches à réciter le jour de l'oral du bac. C'était pas bien. Et puis mon engagement syndical; c'était pas bien, d'autant que j'avais bien remotivé certains collègues fatigués qui avaient réappris, un peu grâce à moi, à utiliser une HMIS, à s'investir en CA... Pas bien non plus ça.
Bref ces attaques contre ma valeur professionnelle m'ont conduite au bord du suicide, l'année d'après j'ai tenté l'agreg interne de LM, j'avais obtenu un congé formation pour ce motif et ne pouvait pas le modifier, j'ai été admissible, j'ai raté les oraux mais de pas grand chose. Cela m'a rassurée sur mes compétences, le problème n'était définitivement pas moi et ma prétendue incompétence.
Et tout ce que j'avais lu sur les parcours de reconversion et tout le bien qu'on m'avait dit de l'NSEE et revenu d'un coup, je me suis inscrite à temps et j'ai eu le concours l'an passé, et me voilà aujourd'hui une heureuse contrôleuse de l'INSEE. Bon pour la formation au CEFIL c'est mal barré...
J'avoue souffrir un peu du syndrome de stockholm, ou du survivant a choix, et j'ai parfois un sentiment de culpabilité en pensants aux enseignants qui galèrent entre Blanquer, la crise sanitaire et les fous de dieux.
Alors un GRAND MERCI à toi et à ton forum, car toutes les petites graines semées ont fini par germer.
shadok
Il m'a fallu beaucoup de temps pour définitivement jeter l'éponge, je me suis battue becs et ongles pour continuer à dispenser un enseignement que je jugeais dignes des enfants qu'on me confiait, au détriment parfois des miens et de ma santé.
On nous payait mal et j'ai continué, on nous privait de conditions matériels suffisantes, j'ai pallié les manques.
Puis on s'est attaqué à moi, une cde trop zélée à mis en doute ma santé mentale, sans doute fallait-il être fou pour continuer à se battre pour des valeurs déjà obsolètes? J'ai encore tenté le coup, j'ai demandé une mutation. Et là on s'en est pris à mes aptitudes professionnelles. Après 20 ans de carrière sans soucis, une chefaillonne m'a fait suer, et m'a envoyé un IPR également hyper zélé; verdict: vous êtes nulle madame. Bon dis en d'autres termes certes.
En fait j'essayais de rendre accessibles mes cours aux élèves qu'on me confiait et de leur proposer une vraie marge de progression; à l'écrit surtout, plutôt que de leur donner des fiches à réciter le jour de l'oral du bac. C'était pas bien. Et puis mon engagement syndical; c'était pas bien, d'autant que j'avais bien remotivé certains collègues fatigués qui avaient réappris, un peu grâce à moi, à utiliser une HMIS, à s'investir en CA... Pas bien non plus ça.
Bref ces attaques contre ma valeur professionnelle m'ont conduite au bord du suicide, l'année d'après j'ai tenté l'agreg interne de LM, j'avais obtenu un congé formation pour ce motif et ne pouvait pas le modifier, j'ai été admissible, j'ai raté les oraux mais de pas grand chose. Cela m'a rassurée sur mes compétences, le problème n'était définitivement pas moi et ma prétendue incompétence.
Et tout ce que j'avais lu sur les parcours de reconversion et tout le bien qu'on m'avait dit de l'NSEE et revenu d'un coup, je me suis inscrite à temps et j'ai eu le concours l'an passé, et me voilà aujourd'hui une heureuse contrôleuse de l'INSEE. Bon pour la formation au CEFIL c'est mal barré...
J'avoue souffrir un peu du syndrome de stockholm, ou du survivant a choix, et j'ai parfois un sentiment de culpabilité en pensants aux enseignants qui galèrent entre Blanquer, la crise sanitaire et les fous de dieux.
Alors un GRAND MERCI à toi et à ton forum, car toutes les petites graines semées ont fini par germer.
shadok