Bonjour,
Je souhaitais écrire un court message… Et je n’ai pas su m’arrêter d’écrire. C’est révélateur d’un besoin de témoigner je pense… Si vous n’avez pas le temps ou pas envie de tout lire, allez directement au bas du message, car j’ai une question à vous poser. Merci.
Prof des écoles depuis 20 ans, je rêve à d'autres métiers depuis.... mes premières années !
J'ai enseigné en écoles rurales, toujours eu des CM, j'étais investie dans mon travail et je pense avoir été une bonne "maîtresse".
Depuis quelques années (depuis ma reprise à temps plein après les trois ans de mon fils pour être plus précise), j'ai eu de plus en plus souvent la sensation d'être débordée, de ne plus supporter ces journées épuisantes, parfois à rallonge. Le fait de devoir jongler les week-ends, soirs et vacances entre la vie de famille, les tâches du quotidien et les corrections, préparations, etc. me pesait de plus en plus.
A cela s'est ajouté le constat que les CM ont évolué depuis 20 ans, avec l'arrivée des réseaux sociaux notamment (impacts jusque dans l'école). J'ai ressenti une pression de la part des parents de plus en plus inquiets pour leur enfant pré-ado.
J'ai commencé à dormir de moins en moins bien, à ressentir du stress et de l'anxiété de façon régulière, à ne plus savoir profiter du moment présent. Les insomnies rendaient mes fins de journée en famille difficiles. J'ai failli me noyer dans cette surcharge de travail l'année où j'ai eu 32 CM1... Au bord de craquer, le confinement de mars 2020 est tombé à point nommé pour moi. Puis, je n'ai pas réussi à reprendre au déconfinement... La réaction intolérante de la directrice de mon école dans laquelle j'étais depuis 15 ans et de certaines collègues m’ont donné l’impulsion de participer au mouvement. J’ai passé les trois dernières années dans une petite école de 4 classes, encore plus à la campagne, avec des collègues adorables. Cela m’a redonné une motivation, mais hélas, elle s’est à nouveau épuisée assez vite. Je sentais le besoin de ne plus avoir de CM, de changer de niveau, mais rien ne me faisait envie à part le CE2. Et letémoignage d’une ancienne instit de cette école, qui suite à une grave dépression, s’est reconvertie en SAENES, m’a interpelée. J’ai souvent eu envie de prendre la place de la secrétaire de mairie qui travaille à côté de l’école !
Suite à un déménagement, j’ai changé de département et je fus nommée, en septembre dernier (2023) sur le « pire poste que je pouvais obtenir » selon mes collègues qui me taquinaient : un CM en REP+… !
Moi qui n’avais connu que des écoles rurales, je n’étais pas préparée à cela ! Une classe très problématique, une groooosse école de 14 classes réparties dans trois bâtiments.. Et pourtant, malgré le stress ressenti durant toutes les grandes vacances, je me suis investie dans la préparation de ma rentrée, j’ai établi un très bon contact avec la directrice, j’ai aménagé ma classe pendant plusieurs jours. Je m’étais convaincue d’essayer de tenir jusqu’en mars…
J’ai résisté... deux semaines… ! 8 jours de classe… Je vous passe les détails de cette classe difficile ; je réussissais plus ou moins à avoir de l’autorité et j’étais respectée, mais au prix d’une énergie folle. Et quel rythme !! Pas une seconde pour souffler, les récrés étaient très tendues (j’ai eu des bagarres QUOTIDIENNES dès le deuxième jour, même en classe!), je ne croisais quasiment jamais mes collègues.
Au bout d’une semaine, une nuit d’insomnie de trop malgré la prise d’anxiolytique, des symptômes physiques (palpitations, boule au ventre et dans la gorge) m’ont fait dire : Stop, je peux plus. Ça fait 20 ans que je fais ce métier, j’ai plus envie, et encore moins dans ces conditions. J’ai appelé ma médecin et mon syndicat le jour même. Mon mari m’a tout de suite soutenue, mes amies et famille m’ont avoué que depuis juillet, je n’étais plus joyeuse, mais triste et stressée.
Ma médecin m’a dit que si je continuais, j’allais « droit dans le mur ». Qu’elle me mettrait en arrêt toute l’année s’il le fallait.. ! Je n’en demandais pas tant, mais elle a ouvert une brèche.
Attention, je ne dis pas que c’est la REP+ qui m’a achevée, c’est quelque chose qui couvait en moi depuis plusieurs années (depuis le début peut-être). Il faut être fait pour ce métier pour continuer de l’exercer sans en subir le stress de façon négative. Je me demande si j’ai vraiment choisi le bon métier pour moi...
Pourtant je ne regrette pas. Et je me dis qu’au bout de 20 ans, c’est parfois nécessaire et positif d’avoir envie d’autre chose.
J’ai entamé tout de suite, dès septembre, des démarches en prenant contact avec la conseillère RH. J’ai rencontré en tout 3 personnes du rectorat, avec qui je suis toujours en contact, des femmes bienveillantes, qui m’accompagnent bien, et deux médecins dont une psychiatre qui m’a placée en congé longue maladie jusqu’en août.
J’ai participé à la demande de PACD pour être placée en surnombre dans une équipe administrative d’un collège ou lycée en septembre prochain. Je croise les doigts car c’est ma seule option
J’aurai voulu demander un congé formation en plan B, mais on ne peut pas le solliciter en longue maladie.
Je pensais au CNED pour préparer le concours de secrétaire administratif. J’ai également repéré l’organisme HUPSO. J’ai été déroutée par la somme d’avis négatifs à propos du CNED sur le site Trustpilot !!
Voilà pourquoi je me tourne vers vous pour poser cette question : quel organisme pour préparer un concours me conseilleriez-vous ? Au contraire, lequel me déconseilleriez-vous ?
Merci, chers membres de ce forum, de m’avoir lue,
Audrey
Je souhaitais écrire un court message… Et je n’ai pas su m’arrêter d’écrire. C’est révélateur d’un besoin de témoigner je pense… Si vous n’avez pas le temps ou pas envie de tout lire, allez directement au bas du message, car j’ai une question à vous poser. Merci.
Prof des écoles depuis 20 ans, je rêve à d'autres métiers depuis.... mes premières années !
J'ai enseigné en écoles rurales, toujours eu des CM, j'étais investie dans mon travail et je pense avoir été une bonne "maîtresse".
Depuis quelques années (depuis ma reprise à temps plein après les trois ans de mon fils pour être plus précise), j'ai eu de plus en plus souvent la sensation d'être débordée, de ne plus supporter ces journées épuisantes, parfois à rallonge. Le fait de devoir jongler les week-ends, soirs et vacances entre la vie de famille, les tâches du quotidien et les corrections, préparations, etc. me pesait de plus en plus.
A cela s'est ajouté le constat que les CM ont évolué depuis 20 ans, avec l'arrivée des réseaux sociaux notamment (impacts jusque dans l'école). J'ai ressenti une pression de la part des parents de plus en plus inquiets pour leur enfant pré-ado.
J'ai commencé à dormir de moins en moins bien, à ressentir du stress et de l'anxiété de façon régulière, à ne plus savoir profiter du moment présent. Les insomnies rendaient mes fins de journée en famille difficiles. J'ai failli me noyer dans cette surcharge de travail l'année où j'ai eu 32 CM1... Au bord de craquer, le confinement de mars 2020 est tombé à point nommé pour moi. Puis, je n'ai pas réussi à reprendre au déconfinement... La réaction intolérante de la directrice de mon école dans laquelle j'étais depuis 15 ans et de certaines collègues m’ont donné l’impulsion de participer au mouvement. J’ai passé les trois dernières années dans une petite école de 4 classes, encore plus à la campagne, avec des collègues adorables. Cela m’a redonné une motivation, mais hélas, elle s’est à nouveau épuisée assez vite. Je sentais le besoin de ne plus avoir de CM, de changer de niveau, mais rien ne me faisait envie à part le CE2. Et letémoignage d’une ancienne instit de cette école, qui suite à une grave dépression, s’est reconvertie en SAENES, m’a interpelée. J’ai souvent eu envie de prendre la place de la secrétaire de mairie qui travaille à côté de l’école !
Suite à un déménagement, j’ai changé de département et je fus nommée, en septembre dernier (2023) sur le « pire poste que je pouvais obtenir » selon mes collègues qui me taquinaient : un CM en REP+… !
Moi qui n’avais connu que des écoles rurales, je n’étais pas préparée à cela ! Une classe très problématique, une groooosse école de 14 classes réparties dans trois bâtiments.. Et pourtant, malgré le stress ressenti durant toutes les grandes vacances, je me suis investie dans la préparation de ma rentrée, j’ai établi un très bon contact avec la directrice, j’ai aménagé ma classe pendant plusieurs jours. Je m’étais convaincue d’essayer de tenir jusqu’en mars…
J’ai résisté... deux semaines… ! 8 jours de classe… Je vous passe les détails de cette classe difficile ; je réussissais plus ou moins à avoir de l’autorité et j’étais respectée, mais au prix d’une énergie folle. Et quel rythme !! Pas une seconde pour souffler, les récrés étaient très tendues (j’ai eu des bagarres QUOTIDIENNES dès le deuxième jour, même en classe!), je ne croisais quasiment jamais mes collègues.
Au bout d’une semaine, une nuit d’insomnie de trop malgré la prise d’anxiolytique, des symptômes physiques (palpitations, boule au ventre et dans la gorge) m’ont fait dire : Stop, je peux plus. Ça fait 20 ans que je fais ce métier, j’ai plus envie, et encore moins dans ces conditions. J’ai appelé ma médecin et mon syndicat le jour même. Mon mari m’a tout de suite soutenue, mes amies et famille m’ont avoué que depuis juillet, je n’étais plus joyeuse, mais triste et stressée.
Ma médecin m’a dit que si je continuais, j’allais « droit dans le mur ». Qu’elle me mettrait en arrêt toute l’année s’il le fallait.. ! Je n’en demandais pas tant, mais elle a ouvert une brèche.
Attention, je ne dis pas que c’est la REP+ qui m’a achevée, c’est quelque chose qui couvait en moi depuis plusieurs années (depuis le début peut-être). Il faut être fait pour ce métier pour continuer de l’exercer sans en subir le stress de façon négative. Je me demande si j’ai vraiment choisi le bon métier pour moi...
Pourtant je ne regrette pas. Et je me dis qu’au bout de 20 ans, c’est parfois nécessaire et positif d’avoir envie d’autre chose.
J’ai entamé tout de suite, dès septembre, des démarches en prenant contact avec la conseillère RH. J’ai rencontré en tout 3 personnes du rectorat, avec qui je suis toujours en contact, des femmes bienveillantes, qui m’accompagnent bien, et deux médecins dont une psychiatre qui m’a placée en congé longue maladie jusqu’en août.
J’ai participé à la demande de PACD pour être placée en surnombre dans une équipe administrative d’un collège ou lycée en septembre prochain. Je croise les doigts car c’est ma seule option
J’aurai voulu demander un congé formation en plan B, mais on ne peut pas le solliciter en longue maladie.
Je pensais au CNED pour préparer le concours de secrétaire administratif. J’ai également repéré l’organisme HUPSO. J’ai été déroutée par la somme d’avis négatifs à propos du CNED sur le site Trustpilot !!
Voilà pourquoi je me tourne vers vous pour poser cette question : quel organisme pour préparer un concours me conseilleriez-vous ? Au contraire, lequel me déconseilleriez-vous ?
Merci, chers membres de ce forum, de m’avoir lue,
Audrey