Et la suite ... ?

Bonjour,
Cela fait 20 ans que je suis professeur des écoles. J'ai 50 ans, et je ne me vois pas devant les élèves jusqu'à 65 ans ou plus... Moins de patience, moins d'énergie pour les dossiers, difficultés dans la prise en compte de l'hétérogénéité des élèves...
Alors, j'ai pris la décision de demander une disponibilité à partir du mois de septembre 2024 (de droit pour élever un enfant de moins de 12 ans). Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais je sais ce que je ne veux plus faire ! 
Et un grand soulagement quand j'ai pris cette décision ! Tout me semble ouvert !
J'ai été accompagné dans un premier temps par mon conseiller RH (proxiRH) : une aide précieuse !

J'ai eu connaissance de ce forum dans le livre très intéressant et complet de Natacha Colbert "le guide de la reconversion des profs". Et je suis curieux de lire l'expérience d'autres profs sur ce forum. Echanger et prendre des idées, avancer...
Alors, vive la suite !

Bonjour
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Bonjour Santiago,

j'ai comme toi pas mal de bouteille dans l'enseignement (26 ans !) et l'envie de changer...mais je crains que mon âge ne soit un frein. A vrai dire je n'arrive pas à partir sans savoir ce que je vais faire...
Moi aussi je pourrais avoir la dispo de droit (enfant de 10 ans)
Mais j'ai tellement peur de ne pas trouver mieux que prof ! (malgré tout les défauts du métier et mes craintes quant à l'avenir) Peur de me planter, peur de regretter...
As-tu des idées pour la suite ?

Bonjour Nova, 
merci pour ton message.
C'est moi qui prends peut-être les choses à l'envers : j'ai l'impression que ce n'est pas très courant de faire la démarche de partir volontairement avant d'avoir un projet précis.
J'ai juste vérifié que c'était possible pour nous (ma femme, mes filles et moi : on est une équipe !) de le faire pendant un an financièrement. On a une fille de 9 ans, et deux grandes de 20 et 21 ans qui font leurs études...

La disponibilité est une vraie chance pour, nous, les enseignants. On a un filet, on a la possibilité de se tromper et de revenir en arrière !!! Et surtout une disponibilité de droit !
Et même si je reviens dans l'éducation nationale au bout d'un an, ce sera avec le recul de cette expérience d'un an, et riche de ce que j'aurais vécu pendant cette année. Mais bon, le but pour moi n'est pas de revenir.

Mes idées en vrac pour la suite:
-avant la dispo, regarder les emplois dans la fonction publique (sur "choisirleservicepublic"), et postuler si je trouve des choses intéressantes (administratif...?). Et donc éventuellement demander un détachement.
- avant la dispo, travailler un mois cet été en cumul d'activité (en tant qu'aide à domicile, je vais demander à mon gestionnaire si c'est possible)
- pendant la dispo, trouver un emploi "alimentaire" dans un premier temps. Et continuer à chercher ...

Sachant que je n'ai qu'une envie : m'affranchir des préparations de cours, des corrections, et de la gestion de la classe qui demande beaucoup de patience et d'énergie, que j'ai de moins en moins (je ne suis plus si jeune )

Désolé si ça va dans tous les sens !


En tout cas, ce serait dommage pour toi de ne pas tenter le coup seulement par peur...

Héhé, j'ai un peu le même genre de famille que toi (deux grands de 19 et 21 ans, un de 10 ans ) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
L'arrivée du 3è avait compromis mes projets de reconversion...
Moi financièrement ce serait compliqué, faudrait que je retrouve vite autre chose quand même. 
J'ai envisagé toutes les pistes que tu évoques...pour le moment, pas une offre sur choisirleservice public ne m'a tentée (je regarde régulièrement). Quand je vois les profils de postes, ça me parait inaccessible (surtout en A). Je n'ai clairement pas les compétences...
J'envisage un concours (secrétaire administratif) mais ne suis qu'à moitié motivée...
Il faudrait un truc vraiment motivant pour me faire partir je crois...car mes conditions de travail sont bonnes (collègues sympas etc.)
Et en même temps, grosse lassitude et l'envie de faire autre chose...
Tiens-moi au courant ! Lire d'autres témoignages me fait du bien.
Bon courage à toi

Côté finances, je vais demander un report de mes échéances de crédit. 
La différence entre nous, Nova, c'est peut-être que ça ne te coûte pas trop de rester en poste (bonne ambiance ...). Personnellement, je veux me libérer de tout ça. C'est ça qui me motive !
Depuis ma décision, je prends du recul au quotidien dans mon boulot, mais je suis en même temps impatient de partir. Et frustré de ne pas consacrer plus de temps à ce nouveau départ.

En même temps, tu parles d'une grosse lassitude...

Si des postes t'intéresse dans le service public en catégorie A et te paraissent inaccessibles, tu peux envisager une formation ?
Moi, je regarde aussi sur Pole Emploi (maintenant France Travail ) pour me faire une idée de ce qui est proposé. Et je ne chercherai pas forcément seulement les postes en catégorie A, mais aussi en B ou C.

Santiago a écrit:
La différence entre nous, Nova, c'est peut-être que ça ne te coûte pas trop de rester en poste

Si, ça me coûte...souvent je sors de cours frustrée, énervée, dégoûtée...ça me vaut des nuits d'insomnie et beaucoup de stress. Puis vient un autre cours qui se passe mieux, ça compense (l'intérêt d'avoir plusieurs classes...) Et les vacances, j'avoue, ça compense aussi ! (C'est ce qui nous fait tenir)
Bon, c'est compliqué, ça fait au moins 10 ans que je tergiverse !
En ce qui concerne la fonction publique : le hic, c'est que tu ne peux pas obtenir de détachement sur un poste autre que A. Tu peux travailler en B ou en C mais alors là tu y perds question salaire. C'est un choix...(difficile à faire en ce qui me concerne, au bout de 26 ans, alors que j'ai ENFIN un salaire convenable !)
Sinon j'ai déjà suivi une formation (assistante de bibliothèque)...qui ne me donne accès qu'à un poste de contractuelle cat.C ! Le monde est mal fait (

Sinon j'ai déjà suivi une formation (assistante de bibliothèque)...qui ne me donne accès qu'à un poste de contractuelle cat.C ! Le monde est mal fait (

Et quand tu as entamé ta formation, tu pensais pouvoir postuler à des postes mieux rémunérés ?

Je vois que ça fait longtemps que tu réfléchis à tout ça... Ce sont des projets et des changements de cap qui se mûrissent... Moi aussi, ça fait un certain temps, mais sans avoir concrêtement fait de démarches, sauf, il y a quelques années, avoir assisté à une réunion d'information sur conseiller de ... je ne sais plus quoi... ah oui, conseiller en formation continue je crois... Mais ça ne m'a pas tenté.

Santiago a écrit:
Et quand tu as entamé ta formation, tu pensais pouvoir postuler à des postes mieux rémunérés ?

Pas vraiment, j'ai fait ça dans l'urgence parce qu'on venait de m'accorder un congé de formation de 7 mois et qu'il fallait bien que je fasse quelque chose !  J'ai pris la 1ère formation de bibliothécaire que j'ai trouvée et qui était accessible. Je voulais surtout découvrir le métier, me faire une idée. Ça ne m'a pas déplu mais trop de contraintes financières et familiales m'empêchaient de continuer et de chercher un poste...Je regrette maintenant !  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Salima, enseignante spécialisée depuis 20 ans en Segpa. Aujourd'hui je suis épuisée, lassé, démotivée alors que j'adore mon métier... Mais j'ai le sentiment d'avoir subi un rouleau compresseur : toujours plus d'attentes, d'exigences avec plusieurs élèves à gros besoin éducatifs, cognitifs, neuropsychologiques,  avec des troubles du comportements...   dans une même classe... Une nouvelle classe à chaque heure, à chaque une nouvelle discipline... En 3eme... Les exigences du dnbpro (compétences du cycle 4) avec des élèves qui ont un niveau cycle 2.... Que faire ? Comment faire ? Je me sens dépassée, voire maltraitante avec certains qui subissent un climat qui n'est plus sain aux apprentissages et à leurs réussites.

C'est malheureux....

Bonjour Sali et bienvenue :)
Ton compte est maintenant activé et tu as accès à toutes les rubriques du forum. A bientôt :)

Bonjour et bienvenue Sali,
oui en Segpa j'imagine que les difficultés sont décuplées...(Déjà en collège on souffre avec nos quelques "cas" !) C'est triste de voir que l'EN sape le moral même des plus motivés. Mais au bout de 20 ans je pense que nous sommes tous épuisés. L'enseignement est un métier usant, qu'on ne devrait peut-être pas exercer toute sa vie...
Bon courage à toi ! As-tu une piste de reconversion ?

Santiago a écrit:
Alors, j'ai pris la décision de demander une disponibilité à partir du mois de septembre 2024 (de droit pour élever un enfant de moins de 12 ans).

Du coup Santiago, à quel moment fais-tu ta demande de dispo ? Tu demandes de droit direct ou d'abord pour convenances personnelles ?
Si c'est de droit, tu n'as pas peur qu'on t'oblige à rester chez toi pour t'occuper de ton enfant ? (On m'a dit que le boulot devait être "compatible", je ne sais pas trop ce que cela veut dire et j'ai peur que cela me freine si jamais...)

Pour répondre à ta question Nova,
J'ai déjà fait ma demande de disponibilité début janvier, la réponse est arrivée deux jours après : disponibilité accordée car de droit. J'étais trop content ! C'est officiel, et du coup, je l'annonce un peu partout, notamment à l'école  
Pour ce que ça implique, je me suis posé les mêmes questions que toi. J'en ai donc parlé à mon proxiRH. Il n'y a rien qui t'empêche de travailler pendant la période de disponibilité.
Il faut juste :
- que les horaires du nouveau boulot soit compatible avec la scolarisation (horaires de journée) : si tu faire DJ, ça marche pas ;o)
- que tu préviennes la hiérarchie un mois avant de commencer ton boulot, histoire qu'ils te donnent leur accord après avoir vérifié que les valeurs de ton nouveau travail n'aillent pas à l'encontre de celles de l'Education Nationale. Si tu veux être gourou dans une secte, ça ne marche pas non plus  

Bref, ça ne paraît pas si contraignant que ça. Et s'ils refusent un boulot que je veux absolument, je démissionnerai !

Sali78 a écrit:Salima, enseignante spécialisée depuis 20 ans en Segpa. Aujourd'hui je suis épuisée, lassé, démotivée alors que j'adore mon métier...

Bonjour Salima,
Effectivement, ce métier peut être usant, voire très usant, même si on l'aime.
Je pense qu'il est important que tu arrives à te "poser" pour réfléchir à tout ça, pendant les vacances scolaires par exemple...
- Est-ce qu'il est possible que tu en fasse moins, mais que ça reste satisfaisant ?
As-tu toujours du plaisir avec ce métier ? Si tu en as peu, comment faire pour changer ça ? (changer ta pratique, changer d'école, changer de métier ?)

Pour ma part, avec les années, j'ai appris à me connaître, à savoir ce que j'étais près à accepter, à continuer à faire ou à arrêter de faire. Ca veut dire faire le deuil de certaines choses : par exemple, faire moins de projet, adapter des exercices pour que les corrections prennent moins de temps, ne pas tout corriger...
Bref, je me suis aperçu que ça faisait quand même progresser les élèves ! Et moi je me préserve ! C'est vrai qu'au départ, j'ai eu un peu de mal à lâcher certaines choses, et que ma pratique est parfois éloignée de ce que je voudrais faire dans l'idéal. Mais est-ce grave ? ...... Je crois que NON !

Personnellement, je ne peux pas miser tout sur le boulot : j'ai besoin de faire d'autres choses en dehors.
J'espère que tu arriveras à ralentir, et à retrouver du plaisir dans le boulot.
Que la force soit avec toi Salima !

Santiago a écrit:
J'ai déjà fait ma demande de disponibilité début janvier, la réponse est arrivée deux jours après : disponibilité accordée car de droit. J'étais trop content ! C'est officiel, et du coup, je l'annonce un peu partout, notamment à l'école

Une réponse deux jours après ! Waouh ! Je pensais que ça pouvait prendre des semaines ! Mais c'est peut-être différent pour les PE...Du coup ça me laisse aussi peut-être le temps de réfléchir..
Merci pour ta réponse concernant la dispo de droit, c'est plutôt rassurant en effet !

Santiago a écrit:Pour ma part, avec les années, j'ai appris à me connaître, à savoir ce que j'étais près à accepter, à continuer à faire ou à arrêter de faire. Ca veut dire faire le deuil de certaines choses : par exemple, faire moins de projet, adapter des exercices pour que les corrections prennent moins de temps, ne pas tout corriger...

Tout à fait d'accord avec toi, je me suis rendue compte très récemment que j' m'impliquais trop, du genre à bosser les 3/4 du we dès que j'avais un moment de libre !
J'ai décidé de m'impliquer moins, puisque de toute façon le résultat est le même concernant les élèves...C'est juste un peu moins frustrant quand je n'ai pas passé des heures à préparer !
Et ça fait du bien...Je crois que c'était une partie du problème. Après, les projets, c'est ce qui me motive aussi et ça casse la routine...Il faut doser, en faire un peu mais ne pas se laisser bouffer.
A voir si je tiens encore comme ça dans la durée...

Bonjour Santiago,

tu parlais l'année dernière de prendre une dispo pour faire autre chose.
Je voudrais savoir où tu en es : as-tu trouvé un emploi ? Une formation ?...
Merci d'avance pour les nouvelles !  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Bonjour Nova,
merci pour ton message !
De mon côté, je suis déjà passé par plein de phases, avec des hauts et des bas... Ça va être difficile de tout résumer. Bon, désolé par avance si je t'écris un pavé. Tu n'es pas obligée de tout lire !

 
De mi-juillet à mi-août, j’ai commencé par faire un cumul d’activité en tant qu’aide à domicile dans une association du coin. J’ai adoré ! Mais c’est pas bien payé.
 
Mois de septembre / octobre
-        J’ai pu profiter de ma fille de 9 ans en CM1, en l’accompagnant à l’école, en accompagnant une sortie (chose que je n’ai jamais pu faire avec des grandes filles).
-        Dans les premiers temps de septembre, la sensation d’une vraie liberté, sans préparation de cours, sans corrections, sans dossiers MDPH !
-        J’ai rendu visite à mes collègues et mes anciens élèves. Ca m’a fait plaisir de les voir et de discuter avec eux, mais aucune envie de reprendre la classe.
-        Des pistes en interim, mais ça n’a pas abouti
-        Une piste en détachement (gestionnaire paye/RH) qui n’a pas abouti
-        Une piste pour travailler en tant qu’agent de bibliothèque, mais recrutement annulé
-        Une piste pour travailler en tant que valet de chambre, mais recrutement annulé
-        Une grosse envie de démissionner à un moment, pour me sentir libre !! (car en dispo, pas le droit de mobiliser mon CPF, en dispo pour élever un enfant de moins de 12 ans, pas le droit de travailler plus de 24h par semaine, d’après l’IA, mais aucune mention claire dans les textes)
-        L’idée de réintégrer l’Education Nationale à un moment, même si je n’en ai pas envie pour le moment
-        Inscription à France Travail : pas vraiment convaincu par cette « aide »
-        Octobre : je ne peux pas me permettre de ne pas bosser comme je l’ai fait en septembre. Je rebosse donc en tant qu’aide à domicile. J’adore ce boulot : rendre visite aux vieux (le mot « vieux » n’est pas péjoratif dans ma bouche) pour faire le ménage, faire les courses, discuter avec eux, les accompagner en balade… C’est un domaine qui manque cruellement de main d’œuvre, et qui est super riche en relationnel. Mais comme ça ne paye pas bien, je ne pourrais pas me permettre de ne faire que ça après le mois d’août 2025.
-        La question : devrais-je faire un bilan de compétences pour m’aider à avancer ? Comment le financer ?
-        Quelquefois pas envie de voir des gens qui vont encore me demander où j’en suis de me recherches. Ça me renvoie à mes doutes et à l’impression (fausse sûrement) que je stagne.
-        Novembre : aide à domicile… A suivre…
 
Je ne sais pas si j’ai été clair (et j’ai éludé certains épisodes…), mais n’hésite pas si tu veux certains éclaircissements.
Aujourd’hui (mais ça peut changer rapidement…), je me verrais bien faire Aide à Domicile, et compléter par une autre activité. A réfléchir.
 
On peut voir les choses de deux manières, et selon mon humeur, je vois le verre à moitié vide ou à moitié plein…
La principale difficulté pour moi est de ne pas savoir dans quelle direction aller en priorité
La principale chance est donc d’être ouvert à toute éventualité…
 
Sinon, est-ce que ça se passe bien pour toi ? Est-ce que tu as réussi à trouver un rythme et une organisation qui te conviennnent ? En regardant ton expérience, je me rends compte aussi que j’ai un peu les mêmes envies : rédacteur, travail en bibliothèque. je serais intéressé de savoir si ton diplôme d’auxiliaire de bibliothèque t’a servi, et pourquoi tu as abandonné ta formation en rédactrice seo ?
 

Merci Nova pour ce message, qui m’a permis de synthétiser un peu ces dernières semaines, assez denses...
En tout cas, j’ai deux certitudes :
-        je suis très content de ne plus être en classe !
-        je suis sûr d’avoir des doutes ;o)

Oups, je me rends compte que tu m'avais déjà répondu pour ton diplôme de bibliothèque. Désolé !

Merci Santiago pour cette réponse bien détaillée !
ça m'aide beaucoup..je me sens moins seule ! Moi aussi je me verrais bien aide à domicile, tiens ! J'avoue, j'y ai pensé...Quel dommage que ce soit si mal payé !
Faire un bilan de compétences, bon, j'en ai fait deux et je suis toujours au même point...Mais ça peut aider quand même à cerner un peu plus précisément les pistes possibles. J'ai fait le 1er gratuitement au rectorat (renseigne-toi auprès des conseiller(e)s en mobilité professionnelle). Et j'ai fait financer le 2è par mon CPF (ah je ne savais pas qu'on ne pouvait pas faire ça en dispo...)
Il y a peut-être moyen pour toi de partir de ton expérience d'aide à domicile et d'explorer dans cette voie d'aide à la personne ?

Quant à moi...j'avais abandonné la SEO car 1) je n'arrivais pas à cumuler avec un travail à temps plein (ce serait jouable pour toi) 2) cela ne me plaisait pas tant que ça (le côté commercial, publicitaire etc) 3) Avec l'IA capable de rédiger des textes...je pense que le métier est menacé.

Mais je suis à nouveau dans une phrase de grosse réflexion et surtout grosse envie de déguerpir de l'EN...Plus envie tout simplement de travailler avec des ados ! Et d'appliquer des réformes absurdes  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Je finis de payer ma maison en janvier...et je n'arrête pas de noter des pistes de reconversion dans un cahier. Malheureusement j'ai loupé l'inscription aux concours de bibliothèque.
Je me verrais bien, comme toi, faire deux choses : un boulot alimentaire + une activité de correcteur ou d'écrivain public...
J'ai postulé l'année dernière dans une bibliothèque (je n'ai pas été prise) mais je crois que si je suis encore en poste à l'EN et pas bénévole en médiathèque (une possibilité pour toi, pour essayer...) ça ne peut pas fonctionner.
Je pense à mon âge (53 ans) et je flippe..L'impression qu'on ne veut plus de nous à cet âge là  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] 
Il va falloir quand même que je trouve une solution !
A bientôt pour d'autres nouvelles

Quelques questions : comment es tu devenu aide à domicile ? As tu suivi une formation ? Peux tu me parler plus précisément de ce métier, ton quotidien, tes horaires..etc ? Merci.

Bonjour Nova, 
1-Comment je suis devenu aide à domicile ? Je savais que le secteur manquait de main d'oeuvre (ma femme travaille dans le domaine)
J'ai postulé en tant que candidat libre auprès de deux associations différentes : j'ai eu deux entretiens qui se sont très bien passés. J'ai choisi une des deux assoc'. Remarque : pour moi, il est important de faire la différence entre les entreprises à but lucratif(dont le seul but est de faire de l'argent), et les associations à but non lucratif (beaucoup plus sérieuses, plus professionnelles, et avec des valeurs humaines). 
2- Ai-je suivi une formation ? Non, ils sont tellement en manque de personnel. Les qualités demandées: rigueur, organisation, très bon relationnel, patience, bienveillance(on a déjà ces qualités avec nos élèves), aimer se déplacer...Mais il faut que je me renseigne pour une formation qui me permettrait de gagner plus que le SMIC.
3- Précisions sur le métier : en général, intervention de 1h30 à 2h chez chaque bénéficiaire. En général avec véhicule perso (possibilité de prêt d'une voiture de l'association parfois), les km sont pris en charge. Deux interventions le matin, deux l'après-midi. Tâches demandées : le ménage, discussion, courses (avec ou sans le bénéficiaire), préparation du repas (plus rare), jeux (partie de scrabble par exemple), balade (j'ai déjà accompagné une dame au cimetière, avec des échanges très intéressants). On peut tomber sur des personnes avec lesquelles on a du mal à communiquer (troubles de l'audition, troubles cognitifs), ou avec lesquelles on peut vraiment rigoler. 
Le matin, on peut commencer entre 7h30 et 8h30, et finir entre 16h et 18h. Mais on peut demander des aménagements perso (ne pas finir après 17h30 par exemple). Les deux premiers jours, j'étais en doublon avec une aide à domicile expérimentée : très utile et intéressant ! 
Et quand on ne travaille plus et qu'on rentre à la maison, on a tout le temps pour penser à autre chose !;o)
Je suis très admiratif de toutes les personnes qui travaillent dans ce domaine, et qui permettent aux gens de rester chez eux le plus tard possible !

Merci Santiago pour ta réponse. C'est très intéressant. Je suis étonnée de voir que tu passes autant de temps avec chaque bénéficiaire, cela ne correspond pas du tout aux échos que j'avais concernant cette profession...Tant mieux !
Puis-je connaître le nom de l'association dans laquelle tu travailles ? Enfin, c'est peut-être local... Mais juste pour me faire une idée et voir s'il existe des équivalents dans ma région.
Autre question plus pragmatique : comment fais-tu pour t'occuper de ta fille pendant les vacances si tu travailles ? Ou bien si cela ne s'est pas encore produit, comment envisages-tu la situation ? J'avoue que la question des vacances et des enfants est, avec le salaire, LA question qui me préoccupe (j'ai encore un enfant de 11 ans...)
Merci d'avance !